pourquoi et comment pratiquer le coschooling ave son enfant ?

Le Coshcooling, mais c’est quoi encore cette pratique anglosaxone qui vient surcharger nos enfants ? Figurez-vous que l’école parallèle, vous l’expérimentez déjà sans vous en rendre compte. Les fameux devoirs du soir, ça vous parle ? Alors, pratiquer le Coschooling revient à proposer une instruction parallèle à celle de l’école à son enfant. Même si cette pratique alternative reste propre à chaque foyer, il y a tout de même un tronc commun pour qu’elle soit bénéfique à l’enfant. Dans cet article, on vous propose de décrypter cette nouvelle forme d’apprentissage qui met l’enfant au centre du processus d’instruction.

Qu’est-ce que le Coschooling ?

Le Coschooling consiste à apporter un apprentissage extérieur et parallèle à celui de l’Éducation nationale. Voyez cela comme une main tendue à son enfant pour découvrir des sujets non vus à l’école ou approfondir et aborder sous un autre angle ce qui a été traité dans le cadre de l’enseignement traditionnel.

C’est aussi un bon « compromis » lorsqu’on ne souhaite pas ou ne peut pas faire le choix de l’instruction en famille (école à la maison), mais que l’on souhaite apporter un complément aux enseignements reçus à l’école.

Qu’il soit pratiqué régulièrement avec des activités recherchées ou ponctuellement, le Coschooling est un excellent moyen de s’investir dans les apprentissages de l’enfant.

Pour mieux situer le Coschooling dans le tableau éducatif d’aujourd’hui, il y a 3 voies d’apprentissage pour l’enfant :

  • L’école traditionnelle. Le parent délègue l’instruction à des personnes compétentes, dites les enseignants. L’enfant est placé dans un établissement scolaire où il apprend au travers d’un cadre les enseignements de l’Éducation nationale.
  • L’instruction en famille (IEF) ou l’école à la maison. Le parent prend en charge l’instruction de son enfant à son domicile.
  • Le Coschooling. L’enfant est envoyé à l’école, mais le parent prend un rôle d’éducateur en offrant un apprentissage complémentaire à domicile.

Pratiquer le Coschooling c’est avant tout apporter un soutien à son enfant. Il n’y a pas de structure pré établi, car il repose avant sur les besoins de l’enfant. Étant donné que chaque enfant est unique, l’école parallèle l’est aussi

Comment pratiquer le Coschooling avec son enfant ?

Choisissez un angle d’apprentissage

Il existe différentes manières de pratiquer le Coschooling :

  • reprendre les notions apprises en classes différemment ;
  • aider l’enfant à comprendre une notion ou surmonter une difficulté grâce à une autre manière d’apprendre (plus intimiste et plus intuitive) ;
  • proposer des découvertes et des activités qui ne seront peut-être pas abordées en milieu scolaire.

Ainsi, en déterminant l’objectif de cet apprentissage, vous allez pouvoir vous organiser afin de proposer votre propre cadre et les activités qui en découlent.  

Déterminer un temps pour pratiquer l’école parallèle

Contrairement à ce que l’on peut penser, le Coschooling ne surcharge pas les enfants, car le temps que l’on décide d’y consacrer doit être cohérent avec le besoin de chaque enfant. Comme le souligne la blogueuse Monpetitsoukdidees « Et surtout, n’allez pas croire que nous faisons que ça ! Les activités dites formelles ne durent pas plus de 15 minutes. »

Pour ce qui est de la fréquence, il en est de même. Vous êtes maître de votre propre organisation. Certains parents décident de pratiquer l’école parallèle tous les après-midis, d’autres le mercredi et le week-end ou seulement pendant le temps des devoirs quotidien. Toutefois, veillez à définir un cadre pour assurer une régularité dans l’apprentissage. C’est de cette manière que vous pourrez constater les résultats et les bénéfices de cette pratique.

Par exemple, si vous choisissez d’apprendre différemment une notion à votre enfant parce qu’il est en difficulté à l’école, vous pourrez constater si « votre méthode » marche.

Le choix des activités

Quelles activités allez-vous proposer à votre enfant ? Ces activités vont être le socle de l’apprentissage, elles doivent donc êtes ludiques pour que l’enfant y soit réceptif. Si votre objectif est d’offrir un nouvel angle d’apprentissage, vous pouvez proposer des activités qui favorisent le sensoriel, le kinesthésique, la créativité, etc. Pour ça, l’utilisation de jeux pédagogiques est très intéressante. Prenez l’exemple des jeux éducatifs. Les blocs sensoriels, les blocs de construction, les petits personnages en bois, les galets, les cônes, etc. Ils sont de parfaits outils pour développer les compétences des enfants, mais dans un cadre ludique et amusant.

Pour le choix des activités, vous pouvez aussi vous inspirer de la nature, du temps qui passe (saisons), du quotidien, des évènements à venir… Tout ce qui vous entoure est prétexte à stimuler votre enfant et constituer une base pour l’apprentissage.

Enfin, les réseaux sociaux comme Instagram ou même Pinterest sont de très bonnes sources d’inspiration pour trouver des activités pratiques, ludiques et originales

Pratiquer le Coschooling avec son enfant : 4 conseils efficaces

1 / Observez votre enfant

Vous peinez à trouver l’activité qui plaira à votre enfant ? Observez-le, tout simplement. En prenant un temps pour détecter ce qu’il aime en ce moment, ses envies, ses centres d’intérêt, ses questionnements, vous devriez trouver l’angle juste ! Par exemple, si votre enfant est dans sa phase papillon, pourquoi ne pas lui proposer d’aller visiter une ferme à papillons, de faire une balade en nature pour les identifier, puis de le dessiner. En trouvant une thématique, vous allez pouvoir décliner les axes de travail qui sont ciblés sur les compétences à développer.

2 / Ouvrez l’œil pour proposer des axes d’apprentissage ludiques

Tout est prétexte à apprendre. La nature, l’environnement extérieur, le quotidien, les fêtes, les saisons, les évènements de la vie. En vous inspirant de votre propre monde (incluant celui de l’enfant), vous aurez forcément des idées pour trouver un nouvel angle d’instruction. Mais comme dans la pratique du Coschooling, il n’y a pas de règles à proprement dit, vous pouvez aussi seulement détourner la forme, et non le fond de l’apprentissage. Pour les devoirs par exemple, vous gardez le contenu appris à l’école, mais vous utilisez le jeu pour faire intégrer les notions à votre enfant.

3 / Faites preuve de patience

Lorsque vous passez 3 heures à organiser les sessions de travail de la semaine et que votre petit n’adhère à aucune, vous pouvez vous décourager ! Les enfants n’ont pas de filtres, ils aiment ou pas. Alors, quand votre enfant n’est pas réceptif à l’une de vos activités, ne vous découragez pas, peut-être qu’à ce moment il était fatigué ou distraie. Dans ce cas, ré essayez plus tard.

Il est aussi très important de prendre du plaisir dans la pratique de l’école parallèle. Voyez ces temps d’apprentissage comme des moments de complicité avec votre enfant.

4 / Écouter le rythme de l’enfant

Dernier point, mais non des moindres : l’écoute. S’il y a bien une notion à intégrer avec le Coschooling, c’est prendre le temps d’écouter les besoins de son enfant. Et c’est notamment cela qui fait la différence entre « surcharger de travail l’enfant » et « lui apporter une nouvelle forme d’apprentissage stimulante et bénéfique à son éveil ».

Pour ça, espacez les temps de travail, accordez du temps libre pour le jeu, repérez les signaux de fatigue et prenez du plaisir !

Et si le Coschooling était tout simplement une pratique avec laquelle il n’y a pas de règles ?  Une pratique qui vous ressemble où l’enfant est au centre de son propre apprentissage ? Si l’école parallèle vous intéresse, n’hésitez pas à l’expérimenter pour trouver votre propre rythme. Dans tous les cas, vous en ressortirez enrichie, car c’est une manière d’apprendre au contact de son enfant.

Et vous, avez-vous déjà pratiqué le Coschooling ? Comment l’intégrez-vous dans votre quotidien ?

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