« J’ai très peur de souffrir à la naissance de mon bébé ! » Voilà en substance ce que beaucoup de futures mamans se disent…
Bébé est bien là, vous êtes enceinte ! Et la question de l’accouchement ne va pas tarder à se poser. Comment vais-je supporter la douleur ? Et si je choisis d’allaiter, vais-je avoir mal ?
De nombreuses futures mamans se retrouvent perdues face au manque d’informations de confiance et face aux expériences variées des unes et des autres.
Comment gérer les douleurs de l’accouchement ?
L’anesthésie péridurale, seule solution ?
Viendra bien vite le choix de la péridurale pour faire taire les douleurs de l’accouchement. Mais devant les probabilités qu’elle ne soit pas totalement efficace (qui ne connait pas une femme chez qui ça n’a pas fonctionné ?), que l’on n’ait pas le temps de vous la faire, qu’elle risque de ralentir voire stopper le travail et du coup d’engendrer d’autres interventions…pourquoi ne pas la voir comme une solution de dernier recours ? Savez-vous que la Haute Autorité de Santé en France recommande pour le bien des futures mamans et bébés moins d’interventions médicales systématiques ?
Je vois la panique sur le visage de certaines mamans ! Rassurez-vous il existe bien d’autres façons de supporter la douleur des contractions, ces contractions qui vont vous mener à la rencontre avec votre bébé. Ces conseils s’appliquent avant tout aux accouchements « normaux », à bas risque.
En amont, la préparation
En France nous avons la chance de pouvoir assister à des cours de préparation avec un.e sage-femme, ils sont plus que conseillés pour avoir une idée de ce qui vous attend. Pour aller plus loin vous pouvez faire appel à une consultante en périnatalité pour des rencontres personnalisées à votre domicile (pas de médical, uniquement du soutien et de l’information). Existant depuis puis de 20 ans au Canada et cela commence à se développer en France.
Projet de naissance
Que ce soit avec votre sage-femme, votre gynécologue ou votre consultante, il est conseillé d’établir un projet de naissance pour indiquer les interventions que vous souhaiteriez ou pas, dans la mesure du possible, ainsi que vos envies. Elles représentent vos conditions idéales d’accouchement mais gardez en tête que votre projet peut ne pas être respecté suivant le déroulement de l’accouchement. Il doit être concis, sous forme de case que vous cocheriez par exemple pour être lu rapidement par votre équipe d’accouchement. Confiez à la personne qui vous accompagne plusieurs doubles le jour de l’accouchement pour les éventuels changements d’équipe ! Ce projet vous permet d’ouvrir la communication et de vous sentir plus sereine.
Les lectures
Selon votre sensibilité et votre souhait d’accouchement/d’allaitement vous trouverez différentes lectures qui vous ressemblent. Profitez de votre congé maternité pour faire le plein de connaissances !
Le yoga
Le yoga prénatal est un formidable outil pour préparer votre corps à l’accouchement. Notamment par la respiration. Il est adapté aux mamans non sportives habituellement et vous permettra d’être en forme pour l’accouchement. Vous vous apprêter à faire un marathon, ne négligez pas votre condition physique !
Le jour J
Différentes astuces existent pour appréhender la douleur, lorsque la femme enceinte est en bonne santé et que l’accouchement est à bas risque :
Les pensées positives :
Avoir confiance en soi. Vous seule savez, vous seule pouvez écouter votre corps. Le personnel médical vérifie que tout se passe bien mais c’est vous qui accouchez. Dans la plupart des cas votre corps est fait pour accoucher de votre bébé, ayez confiance en lui.
Accueillez chaque contraction comme une montagne russe, elle arrive mais elle repart. Elle vous aide à vous rapprocher de votre bébé, voyez-la comme une alliée, cette douleur-là n’est pas mauvaise, elle est bénéfique ! N’allez pas contre elle, au risque de la sentir plus forte encore…
Visualisez votre col qui s’ouvre à chaque contraction, votre bébé qui descend. Tant que bébé va bien ne vous sentez pas pressée ou désespérée par les heures qui passent, vous être une femme en train de donner la vie. Cela prend du temps de faire les plus belles choses !
Le soutien humain :
J’ai envie de m’adresser à votre moitié ou la personne qui sera avec vous le jour J.
Dites à votre femme que vous l’aimez, dites-lui à quel point vous êtes reconnaissant pour ce qu’elle fait. Que vous voyiez que c’est difficile ce qu’elle accomplit et que vous êtes fier d’elle. Rappelez-lui aussi que ce qui se passe est normal. Dans notre société nous pensons que la douleur n’annonce rien de bon, hors lors de l’accouchement la douleur est normale et votre femme aura besoin qu’on le lui rappelle pour ne pas succomber à la panique.
Si vous rajoutez une dose d’humour vous deviendrez tout simplement le meilleur des soutiens !
Faire le plein d’ocytocines et d’endorphines :
Ces 2 hormones forment le duo parfait pour un accouchement idéal. L’ocytocine (dite hormone de l’amour) aide à la bonne marche du travail, et l’endorphine (dite hormone du bonheur) est un anti-douleur naturel ! Comment faire pour que votre corps en produise ?
Une ambiance intime : une lumière tamisée, vos propres affaires (oreiller, coussin d’allaitement…) un bain pour se détendre, stimulation de vos seins dans l’intimité (tire lait ou conjoint).
Une atmosphère positive : ne pas avoir froid ou faim, ne pas être dérangée, rester informée des interventions que le personnel effectue.
Le stress va jouer contre les ocytocines et les endorphines alors fuyez le !
Manger bouger :
Ni le soluté de glucose en perfusion, ni le monitorage permanent, ne sont obligatoires dans la plupart des cas (accouchement non à risque, qui a démarré naturellement…).
Noter que souvent une intervention même minime peut en appeler une autre. Avec le soluté pour éviter la déshydratation vous n’allez pas grignoter/manger et vous risquez de manquer de forces pour aller au bout de votre accouchement. Selon votre envie, continuez à manger des fruits (melon, pastèque, banane), des barres de céréales…. Aucun marathonien ne part en course avec les calories au niveau zéro…
Continuer de bouger, votre corps sait comment se mettre pour répondre à la douleur (d’où l’intérêt de la sentir !) et pour aider bébé à se positionner. Ecoutez votre corps, écoutez la douleur ! S’il n’y avait qu’un seul conseil à retenir : continuer de bouger, de changer de position, toujours de préférence à la verticale pour aider votre bébé à bien se placer et descendre.
Massage :
La personne qui vous accompagne peut vous faire des massages dans le bas du dos pour vous soulager, à vous de lui dire ce dont vous avez besoin, ce qui vous fait du bien.
L’allaitement est-il douloureux ?
On dit souvent que l’allaitement est tout ce qu’il y a de plus naturel. Certes. Mais de nos jours nous n’avons plus forcément l’instinct intact. On peut
tâtonner au début, on apprend à se connaître et bébé peut ne pas être un expert en tétée les premières fois.
Au début vous n’avez pas de lait mais du colostrum, pendant environ 1 à 2 jours, cela dépend des femmes. Cet or liquide, véritable potion magique, représente tout ce dont votre bébé a besoin en termes d’alimentation à ce moment-là ! Bébé devra téter à volonté et être contre vous (en peau à peau idéalement) pour favoriser la montée de lait. Même après une césarienne cela est possible.
Les premières douleurs arrivent généralement avec cette montée de lait, celle qui fait doubler de volume vos seins.
Que faire pour soulager la douleur lors de la montée de lait ?
Donnez les seins à tour de rôle à bébé, aussi souvent que possible. Appliquez du chaud (compresses, douche…) et rassurez-vous : cela ne durera en moyenne que 2 ou 3 jours. Privilégiez un soutien-gorge adapté, bien assez grand pour éviter toute compression du sein.
Les autres bobos liés à l’allaitement
Vous pouvez ressentir aussi au niveau des mamelons/tétons du léger inconfort à de grosses irritations. Votre corps n’a pas l’habitude d’être autant sollicité.
Vous pouvez le soulager dès les premières tétées avec des crèmes adaptées qui ne se nettoient pas pour la plupart, bébé peut donc téter avec la crème. Vous pouvez également protéger vos mamelons avec des coquillages d’allaitement. Et gardez en tête que le premier élément de soin est…votre lait lui-même ! Laissez-en un peu sur votre sein après la tétée.
Si vous ressentez des douleurs dans le sein hors montée de lait, que le lait change d’aspect, vous sentez votre sein engorgé ou tout autre signe qui vous interroge vous pouvez faire appel à une consultante en allaitement ou une association.
Les principales solutions se résument souvent à faire téter bébé plus souvent, de soulager vos seins sous l’eau chaude, d’appliquer une feuille de chou, d’allaiter dans la position de la louve…Mais cela dépend du problème rencontré alors n’hésitez pas à consulter les bonnes personnes.
Dans tous les cas, le secret d’un allaitement réussi réside dans la confiance en vous et le soutien de votre entourage. Fuyez ceux qui vous diront que votre lait n’est pas assez nourrissant ou que vous ne produisez pas assez, beaucoup de gens n’ont tout simplement pas les bonnes réponses à vous apporter.
Vous allez accoucher ? Vous voulez allaiter ? Le meilleur des conseils est de vous faire confiance, de faire confiance à votre corps, vous pouvez le faire. Ecoutez vous, vous seule pouvez savoir ce qu’il se passe dans votre corps. Vous savez !
Johanne Grall, consultante en périnatalité en formation et monitrice de portage.
Sources :
Se préparer à l’accouchement en 7 leçons de Isabelle Roy et Sylvie Thibault
Le manuel très illustré d’allaitement de Caroline Guillot
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https://www.maman-naturelle.com/grossesse-allaitement-soin-grossesse-allaitement-c-130_667.html
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